S’organiser en cuisine pour prendre soin de son Qi

Si cuisiner est un plaisir pour certaines, pour d’autres c’est une réelle corvée…et qui ne trouve que peu de place dans un planning surchargé ! On arrive au moment du repas fatiguée, sans énergie et affamée en mode pilote automatique. L’idée est de vous proposer quelques astuces pour vous organiser et préserver votre Qi.
Si les bienfaits et bénéfices d’une cuisine maison, dans laquelle on choisit ses ingrédients et l’agrémente de plantes médicinales adéquates, n’est pas remise en cause, le temps nécessaire est souvent un vrai frein.
Si vous pouvez trouver, dans l’onglet recettes de diététique chinoise, 3 recettes déclinées à partir d’1 ingrédients ; l’idée est ici de vous proposer d’autres moyens de gagner du temps, et donc de l’énergie – Qi – pour vous faciliter la vie.
Pas de magie, il vous faudra inéluctablement cuisiner à un moment donné ;-). Mais en choisissant quand cela vous convient et de façon à optimiser les choses.
Piochez au sein des propositions ci-dessous celles qui vous conviennent, mixez-les, ou non, pour trouver votre façon de faire. Et gagnez en Qi en vous prenant moins la tête.
S'organiser à court terme
Pensez à préparer vos menus pour la semaine ! pas besoin de sortir tableau excel et autre feuille de calcul, un petit papier que l’on garde précieusement pour la semaine, histoire de ne pas avoir à réfléchir le soir en rentrant.
Vous le préparez seule ou en famille en impliquant conjoint(e) et enfant(s) chacun pouvant participer à sa manière y compris dans la préparation du repas. Car oui, vous avez le droit d’appeler un ami et de déléguer !
Version la plus facile et rapide à mettre en place, qui demande plus organisation que préparation réelle.
Si vous avez entendu parler du « Batch cooking » il y a quelques années, vous devriez retrouvez quelques principes de base.
Le Batch cooking c’est quoi ?
signifiant « cuisine par lot » en français et moins accrocheur avouons-le !, c’est une façon de cuisiner qui propose de cuisiner en une seule fois plusieurs plats qui seront consommés les jours suivants. C’est souvent sur le week-end que repose ces préparations. Les aliments étant cuits, il suffit ensuite de les assembler pour réaliser différents plats en semaine.
En s’inspirant du batch-cooking, on peut préparer quelques cuissons longues à l’avance quand on est à la maison et qu’on a le temps (soit dans la semaine, la cuisson se fait pendant le diner, le week-end, etc…). Et ainsi avoir quelques bases pour composer ensuite un repas rapidement et complet.
Basiquement ça donne quoi ?
=> cuisiner une plus grande quantité de céréales, légumineuses pour la semaine. Elles serviront de base à un plat pour les 1eres et apporteront des protéines végétales le soir pour les 2ndes par exemple. Se stocke facilement au frais.
Exemple : préparer ensuite un curry rapide, choisir une présentation type « bowl » avec des légumes cuits et des protéines de votre choix, agrémenter une galette ou encore servir pour une salade tiède en entrée.


=> En hiver et/ou si le Yang est déficient chez vous, cuisiner des méli-mélo de légumes rôtis au four. Là, seule votre imagination et vos goûts sont la limite. Choisissez des légumes de saisons, de l’huile dans le lèche frites, quelques épices et aromates ou plantes médicinales conseillées parfois et 45mn au four à 180° (en contrôlant avec la pointe du couteau).
Exemple : fonctionne très bien avec tous les légumes racines et autres tubercules, les courges d’hiver, radis d’hiver,… Ensuite soit vous les utilisez tels quels, soit vous les utilisez pour préparer une soupe avec un bon bouillon (mixée ou non), réchauffés au wok avec des dés de viande qui cuisent en même temps, écrasés en purée, etc…
=> Avoir des protéines faciles à utiliser sous le coude : concrètement on tourne autour des œufs, des petits poissons en boite pour la version animale et les légumineuses pour la version végétale.
=> Avoir en tête un ou 2 plats chouchou(s) que vous pouvez réaliser les yeux fermés et donc qui ne vous demande pas d’énergie créative particulière !
Par exemple : Des pâtes de qualité et pendant ce temps vous préparez une sauce aux légumes rapidement : & légumes de saison coupé rapidement saisis dans une poêle, ajouter une petite boite de tomates pelées, oignon, ail, origan, romarin ou autre. On écrase les tomates légèrement avec une fourchette. Les légumes cuisent en 20mn, les pâtes un peu moins, l’ensemble est rapide.
L’idéal est d’avoir un plat qui correspond à votre déséquilibre bien sur !
=> Penser aussi à son porridge du matin qui agrémenté de quelques légumes et de protéines de votre choix, se transforme en parfait plat équilibré et correspondant à votre déséquilibre du moment !
S'organiser à moyen terme

Si on retrouve les principes du court terme, c’est le mode de cuisson qui peut différer.
J’entends d’ici les propositions d’utilisation des cuiseurs tout en un ultra rapide qui permettent d’aller vite, encore plus vite, toujours plus vite…(vous allez déjà très vite dans votre vie, pourquoi vouloir encore courir ?!). Mais ce n’est pas du tout du tout ce que l’on recherche quand on veut prioriser son Qi.
Les cuissons longues, oui celles qui ne sont plus à la mode, sont des cuissons où l’énergie est thésaurisée, la production de sang (si importante pour le femme) favorisée. Les mijotés, les bouillons, les porridge ou gruau sont idéaux quand on est fatiguée/épuisée, car plus le temps de cuisson est long, plus l’organisme sera en capacité d’assimiler ce que vous mangez.
On retrouve ici l’importance du binôme rate-estomac en MTC, grande source d’énergie pour le corps.
=> Comment ? Il est assez facile de prévoir 1 plat mijoté par semaine, que vous pouvez faire cuire en 2 fois (par exemple, 2x2h pendant le dîner), avant de le déguster. Quoi ? Les classiques français revisités ou non, mais vous pouvez également choisir les curry, tajines, etc….
=> Autre option que j’aime beaucoup, la cuisson passive : on mets tous les ingrédients dans le faitout fourni, on porte à ébullition 5mn et on place la marmite dans un autre récipient hermétique fermé. La cuisson se poursuit grâce à la chaleur résiduelle, pendant 2h – 3h ou plus, comme dans un thermos sans utiliser aucune énergie (gaz, électricité ou autre). Bref, vous ne vous occupez plus de rien.
La seule condition est de refaire une ébullition avant consommation pour éviter tout risque bactérien. (il existe différentes possibilité sur le marché soit d’appareil, soit de marmite norvégienne en tissus – certaines hors de prix !)
J’utilise ce type de cuisson régulièrement pour mes porridge (que régulièrement j’oubliais sur le feu) mes bouillons d’os et autres plat type mijoté.
S'organiser à long terme
Cette proposition s’adresse aux plus patientes à tempérament de fourmi – je prépare pour plus tard !
Et là, on retrouve une façon de faire à l’ancienne : préparer ses bocaux. Vous me direz, des bocaux tout prêts et déjà cuisinés il y en a plein dans les magasins bio. Ok, mais sont-ils tous adaptés à vos besoins précis ? Contiennent-ils toujours les épices ou aromates ou plantes médicinales dont vous avez besoin ?
Pas vraiment. sans compter que bio ne signifie pas dépourvus d’ingrédients sans intérêt pour la santé.
Vous trouverez sur le site Le Parfait de multiples recettes y compris de viande ou poisson à préparer en bocal (aucune sponsorisation). Ensuite il ne vous reste plus qu’à réchauffer et savourer !
A la suite d’un post alléchant vu sur insta. j’ai testé les rillettes de saumon et le gratin dauphinois (sans crème) : verdict pour bientôt ! Et je vais également réaliser un bœuf cocotte prochainement.
Les différentes préparations sont intégrées mi-cuites ou crues dans chaque bocal et le tout est mis à stériliser de 1h30 à 2h ensuite dans un faitout rempli d’eau. On dépose un torchon au fond pour éviter que les pots en verre ne s’entrechoquent, un poids dessus car le bouillonnement fait remonter ce petit monde. Couvercle fermé, on laisse frémir le temps recommandé. Une fois le feu éteint, laisser le tout refroidir tel quel (1. vous pourriez vous brûler, 2. les bocaux peuvent recevoir un choc thermique avec l’air plus frais et se fendre). Une fois l’eau refroidie le lendemain, vous sortez et vérifiez en essuyant vos bocaux que tout est bien stérilisé.
Attendre en général 1 mois avant consommation pour que toutes les saveurs s’amalgament bien.
Seule condition, si ça sent mauvais (très très mauvais) en ouvrant : on jette. Vous risqueriez une grave intoxication.
Vous pouvez également conserver par ce biais un plat mijoté réalisé en grande quantité. Traditionnellement, on réalisait les sauces tomates pour l’hiver avec le surplus du jardin, les bocaux de fruits pour l’hiver ou encore les confits comme celui de canard.


Les sources : blog Le parfait/recettes – Livre Josette Chapellet : a la découverte de la diététique chinoise – Livre P. Sionneau et J. Chapellet : ces aliments qui nous soignent
Merci de respecter ce travail qui est sous licence CC BY-NC-ND 4.0