Passionnée voire fana de Nature, j’ai toujours admiré sa capacité à se reconstruire, à perdurer malgré les attaques ou encore à nous nourrir et nous apaiser. Cette beauté simple et accessible m’a toujours émerveillée. J’ai aussi appris le jardin nourricier de ma famille, il allait de soi. Le soin par les plantes m’était aussi transmis mais je n’écoutais pas……bien trop occupée à courir !

Une série de pépins de santé restés sans réelles réponses conventionnelles m’ont poussé à chercher des solutions « autres ». L’alimentation, celle qui me convenait et non pas le dernier phénomène à la mode, tout comme une approche plus globale de ma santé avec l’aide de plantes médicinales m’ont permis de trouver des solutions « sur-mesure ». Tâtonnements, essais, erreurs ont aussi été de la partie. Et une retrouvaille avec la Nature et la campagne m’a définitivement permis de revenir à l’équilibre. J’ai aussi réalisé à quel point agir en amont de ces problèmes de santé m’aurait évité bien des déconvenues. Tout comme une formation plus complète sur les plantes médicinales était nécessaire;

Ayant envie de retrouver cette tradition de soin, je me forme depuis 2018 avec un focus sur l’herboristerie. J’inclus régulièrement de nouvelles compétences afin d’allier éthique et accompagnement sécuritaire :

  • Dès 2018 : Mooc de l’université de Liège : Agir pour sa santé
  • 2020 : Retour vers les plantes médicinales avec  « l’accompagnement de la femme de la puberté à la ménopause » avec Christophe Bernard du site Althea Provence.
  • 2020 : J’ai ensuite eu envie d’élargir ma pratique et ai choisi le cursus Herboristerie – Plantes médicinales et Médecines douces au sein de l’Ecole Imderplam (cursus de 3 ans se terminant en juin 2023) et intégrant la MTC : savoir utiliser les plantes sous différentes formes en fonction d’une situation, tout comme intégrer le bilan sous l’angle de l’énergétique chinoise afin d’aborder les causes de dysfonctionnement du corps et proposer des solutions plus globales & complètes.
  • 2022 : En parallèle, je me forme avec Anne Vastel, herboriste canadienne intégrant plantes occidentales et MTC, concernant le Cancer du sein et les plantes médicinales afin d’accompagner les femmes en rémission ou pour les soutenir fasse à la maladie
  • Depuis 2022 : Tutorat plantes médicinales et médecine chinoise avec Anne Vastel en continu 
  • 2023 : Thérapie alimentaire avec Gabriella Tamas. L’alimentation sert de porte d’entrée à un changement plus profond et permet d’utiliser vos ressources tout comme de connaître vos freins, à un changement souhaité – Approche très utile quand les changements d’hygiène de vie et/ou cure de plantes proposées ne peuvent être mis en place : on souhaite changer, mais on bloque….

J’ai choisi d’orienter ma pratique à destination des femmes : je reste encore aujourd’hui toujours surprise qu’un grand nombre d’entre elles fassent passer la santé de leur proches avant la leur. Pourtant bien des soucis pourraient être limités voire évités à travers des règles d’hygiène simples et adaptées à chacune, mais aussi grâce aux plantes médicinales, en complément, suivant les cas, d’un suivi médical.

Ce qui ne veut pas dire que  certains conseils sont fermés aux hommes, loin de là !

Aujourd’hui, j’allie plantes médicinales, bilan énergétique sous l’angle de la médecine traditionnelle chinoise et intègre toujours (un rappel sur) l’alimentation qui est une base bien souvent oubliée. Je souhaite aussi partager ce que j’ai pu apprendre, expérimenter et accompagner celles qui le souhaitent à trouver leur propre équilibre. Tout comme à agir en amont pour leur santé future.

D’autre part, parce qu’il est évident qu’une santé au naturel va de paire avec respect de la Nature et pour ne pas encourager ce phénomène de mode qui démultiplie la consommation de plantes médicinales, j’ai choisi de garder en fil rouge la prise en compte des ressources dont nous disposons : car le monde des plantes médicinales n’est malheureusement pas épargné par la course au « toujours plus ». J’intègre également une recherche de Vitalité plus grande à chacun de mes conseils.

Une éco-responsabilité nécessaire

Bon nombre de plantes médicinales poussent en milieu naturel, dans des biotopes particuliers & parfois hostiles, ce qui augmente leur richesse en principes actifs. Principes que n’ont pas, parfois, ces mêmes plantes quand elles sont cultivées. Sans compter que la cueillette d’herbes médicinales en milieu naturel est dans certains pays la seule source de revenus possible.

Mais la pression et une demande toujours plus importante de plantes, couplé au fait de pouvoir les cueillir librement, sans se soucier d’en laisser suffisamment pour qu’elles puissent se régénérer – se reproduire, sans respecter de temps de jachère éventuel, ni d’assumer un quelconque coût hormis la faible rémunération des cueilleurs, fait qu’aujourd’hui bon nombre d’espèces se retrouvent en voie de disparition, particulièrement dans certains pays étrangers  (d’où viennent une grosse partie des plantes que nous consommons et retrouvons dans des circuits de grande distribution : pensez au thym séché sous vide ou en petit bocal, aux tisanes peu chères en sachet ou encore à certaines plantes déclarées comme miraculeuses pour régler tel problème d’arthrose ou tel problème de diabète non insulino-dépendant…).

Il y a aussi l’augmentation de la demande des huiles essentielles qui nécessitent pour leur production un poids important de plantes (parfois plusieurs tonnes !) afin de produire seulement quelques millilitres d’HE et dont l’hyper-concentration est bien éloignée des plantes sous forme de tisane ou d’alcoolature et amène de nombreuses contre-indications. Ces HE se retrouvent aujourd’hui en vente dans pratiquement toute sorte de commerce y compris ceux sans lien avec le soin ou la santé, avec parfois pour seule destination la fabrication d’un « produit ménager maison »…

Bien entendu, je ne dis pas que les HE ne sont pas à utiliser, je vous propose juste de prendre en compte leur puissance et spécificité de production pour les utiliser plus parcimonieusement, avec respect et de façon épisodique.

Tout cela mis bout à bout fait que la pression sur les plantes médicinales, ressource si facile d’accès, ne peut aujourd’hui être ignorée et nous devons rapidement prendre en compte que nos comportements et choix influent sur ce pillage.

Se soigner de façon naturelle, quand cela est possible, en intégrant les plantes médicinales oui, mais choisir une herboristerie, une pratique, responsable qui intègre la pérennité des ressources.

Car comme pour l’alimentation ou le respect de la Nature, à une époque où tous les échanges se font au niveau mondial, c’est bien de nos comportements finaux, et donc des choix que nous faisons que dépend le maintient d’une plante à l’état naturel dans son écosystème d’origine.

Alors certes, nous ne pouvons toujours être au courant de tout et abordons en confiance le conseil de telle ou telle plante lors d’un besoin particulier. Il revient donc au « conseiller » de s’informer pour mieux vous guider vers le choix de plantes médicinales adéquates. Et contribuer à un rapport si possible vertueux et non plus destructeur à la Nature.

N’oublions pas cependant de rester en alerte sur des pratiques non vertueuses et dénuées de toute éco-responsabilté en prenant à minima conscience qu’elles existent.

Et même si nous continuons à vouloir croire à la « plante magique » qui viendra améliorer notre sommeil – faire disparaitre notre stress – nettoyer notre foie sans que nous n’ayons à modifier quoi que ce soit de notre hygiène de vie, n’oublions pas que l’alimentation, base accessible s’il en est, reste un bon moyen d’agir pour sa santé.

Pour aller plus loin sur ce sujet : le livre d’Aline Mercan «  Manuel de phytothérapie écoresponsable » et une interview datant de 2014 déjà ! 

 

Sources et inspirations :
Aline Mercan : Manuel de phytothérapie écoresponsable