Si les plantes ont toujours accompagné les Hommes au quotidien, leurs bienfaits ont à une période été mis à mal car moqués voire réfutés.
Aujourd’hui, à travers l’étude de différents principes actifs qui composent les plantes, la science valide ces « soins naturels ».
Les jardins sont devenus source de plaisir pour leur beauté ou lieu de farniente où se prélasser. Mais ils peuvent aussi être nourricier à travers un potager ou se transformer en jardin de soins grâce aux médicinales. Renouer avec le côté extraordinaire du jardin, c’est retisser le lien à cette nature et agir à votre niveau afin d’avoir des plantes (en circuit court et locales) pour (re)construire votre autonomie.
Ancré dans notre histoire, le jardin médicinal avait une place dans de nombreuses abbaye ou communautés religieuses. Il jouxtait le potager et permettait d’avoir une certaine autonomie concernant différents maux bénins.
Déjà, entre la fin du VIIIe et le début du IXe, Charlemagne édictait le « Capitulaire de Villis – acte législatif qui scindait les jardins en 3 parties spécifiques dont l’une consacrée au jardin des simples, l’herbularius.
« Ce jardin « d’herboriste » se devait de contenir une liste de 73 plantes médicinales, aromatiques et nourricières. A cette époque, on ne faisait pas forcément de distinction car les plantes alimentaires pouvaient également servir de médication. Cette tradition s’est perpétuée avec ce que l’on appelait les Jardins de curé » *
Aujourd’hui, se réapproprier un savoir populaire traditionnel, se faire du bien au corps et à la tête (loin de tout écran) ou reprendre sa vitalité en mains sont autant de raisons simples de débuter votre carré de médicinales.
Autre avantage, vous choisirez les plantes dont vous estimez avoir le plus besoin, en tenant compte de votre terrain et de son exposition et limiterez les incertitudes de la cueillette sauvage.
Car si tentante et médiatisée soit-elle, cette dernière nécessite de savoir reconnaitre précisément les plantes (certaines toxiques ressemblant à s’y méprendre à d’autres comestibles car faisant partie de la même famille), de connaître bien évidement les règles élémentaires et incontournables du respect du végétal ou encore de prendre en compte le risque possible lié à la pollution humaine ou animale (je pense par ex. à la transmission de l’Echinococcose par le renard).
Débuter votre jardin médicinal vous permettra de reprendre contact avec les simples de façon bien plus…simple !
Souvent faciles à cultiver, ne demandant pas de grandes connaissances en jardinage, il suffit de leur apporter les bonnes conditions nécessaires à leur croissance : le sol adéquat et l’ensoleillement indispensable (ou son absence pour certaines !).
Les aromatiques si parfumées aiment chaleur et terre pauvre, poussent dans la garrigue spontanément, alors que l’Angélique par exemple adore l’humidité du sol et la fraicheur.
Nous verrons au fur et à mesure des sujets tout cela.
Seront abordés la nature du sol, l’exposition, le choix de plante pour débuter, le petit matériel nécessaire à la transformation de vos récoltes future probablement, et bien d’autres choses…
Viendrons aussi les périodes de semis-plantation-cueillettes mais surtout les fiches sur les plantes qui prendront en compte le critère d’écoresponsabilité (l’état de préservation de la plante dans son milieu sauvage ou par quelle autre plante locale la remplacer chez nous).
Car si une plante cultivée n’aura jamais autant de principes actifs qu’une plante sauvage (devant moins lutter pour sa survie), cette culture vous permet de ne pas contribuer au pillage du Monde Végétal qui se déroule actuellement sous couvert de l’engouement pour des soins plus naturels à base de plantes.
Soulager vos maux du quotidiens avec les plantes de votre carré de plantes médicinales vous permettra de vous reconnecter au côté extraordinaire du jardin.
Enfin, je vous rappelle que l’utilisation future de vos plantes ne vous empêche pas de faire preuve de bon sens, certaines pathologies nécessitent un vrai diagnostic médical fait par un professionnel de santé.
Les éléments médicinaux donnés sur les plantes le seront à titre informatif.
A très vite pour des nouvelles au jardin !
*Source : B. Lapouje-Dejean – 4 Saisons du jardin bio