Juillet – Août sont des mois d’opulence au jardin d’une manière générale.
Tout comme au potager vous aller en profiter pour préparer conserves – confitures- et autres préparations à congeler.
Au jardin médicinal, vous aller cueillir, sécher et préparer différentes produits qui vous seront utiles dès l’automne prochain. Vous pourrez aussi commencer à récolter les graines/semences d’autres jardins voisins (avec leur accord ;-)) ou de plantes sauvages que vous souhaitez introduire dans votre jardin.
L’idée est de vous faire un petit tour exhaustif des plantes à cueillir en cette période et de quelques modes de conservation ou préparation simples à réaliser. C’est la période des vacances, c’est donc aussi un moment propice pour prendre le temps sans se prendre la tête 😉
Quelles plantes cueillir sur Juillet -Août ?
Bien évidemment, soit vous avez ces plantes au jardin, soit vous êtes en capacité de parfaitement les reconnaître si vous effectuez une cueillette en nature. Et comme toujours, en pleine nature ne prélevez que ce dont vous aurez besoin, respectez le site et n’oubliez pas que champs-prés-forêts appartiennent à des propriétaires privés !
Enfin, avant toute récolte, vérifiez bien dans la littérature adéquate les éventuelles contre indications de la plante pour être sur qu’elle conviendra à toute personne de votre famille.
Liste non exhaustive
La période de cueillette peut légèrement varier selon votre zone géographique …et la météo !
Absinthe – Feuilles jusqu’à fin juillet
Achillée millefeuille – Sommités fleuries
Aigremoine eupatoire – Sommités fleuries
Aneth – feuilles tout d’abord puis semences
Angélique archangélique – Feuilles et tiges puis graines ensuite
Anis (cultivé de préférence car risque de confusion en nature) – semences
Argousier – Feuilles et fruits surtout
Armoise commune – Feuilles-Sommités fleuries
Basilic – feuilles
Bleuet – capitule fleuri
Bouillon blanc – Fleurs
Camomille allemande/matricaire ou C. romaine – fleurs/capitules floraux (plutôt en juillet)
Consoude – feuilles
Coriandre – semences
Erigéron du canada – Plante entière (sans racine !) au moment où les fruits apparaissent
Eschscholtzia ou Pavot de Californie – sommités fleuries
Estragon – feuilles
Fenouil – Feuilles / fruits
Gattilier – feuilles et fleurs en bout de branche
Guimauve – fleurs
Hysope – sommités fleuries
Lavande angustifolia – sommités fleuries
Mauve sylvestre – fleurs et feuilles éventuellement
Mélilot officinal – sommités fleuries
Mélisse officinale – feuilles avant la floraison
Menthe poivrée – feuilles
Millepertuis – Sommités fleuries
Olivier – feuilles
Passiflore incarnata – partie aérienne
Prêle des champs – tige stérile (assurez-vous de bien reconnaître cette plante si vous cueillez en nature)
Reine des près – sommités fleuries
Romarin – feuilles/fleurs
Ronce – feuilles en extrémité de tige
Salicaire – Partie aérienne
Sarriette des montagnes – Sommités fleuries
Sauge officinale – Feuilles
Serpolet – Partie aérienne
Souci officinal – fleurs
Sureau noir – Baies
Thym vulgaire ou commun – partie aérienne si possible avant que la floraison ne passe car la plante sera plus riche en principes…donc cela peut débuter en mai dans les régions chaudes jusqu’en Juillet-août ailleurs !
Tilleul – Fleurs/bractées
Verveine citronnée ou odorante – Feuilles
Et côté entretien, on fait quoi ?
La période d’été est relativement « calme » : s’assurer que le paillis végétal est suffisamment épais pour que vos plantes ne souffrent pas trop de la chaleur….surtout pour celles qui ont besoin de fraicheur ! S’il vient à manquer, refaire le couvert végétal bien sur.
Gérer l’arrosage pour les plus soiffardes, tout comme l’ombrage si nécessaire.
Et laisser les méditerranéennes se débrouiller le plus possible, elles n’en seront que plus riches en principes actifs, sauf pour les jeunes plants de mois de 3 ans. ils ont encore besoin d’aide surtout si l’été est désespérément aride….
Après, suivant la qualité de votre sol tout est question de nuance. Un sol sableux et pauvre nécessitera d’apporter plus d’attention aux plantes qu’un sol argilo-calcaire, voire argileux.
Mais de façon générale, une fois l’arrosage, l’ombrage si canicule et le paillage gérés, il ne vous restera à vous occuper que de la cueillette. Ou de vous prélasser au frais et d’admirer votre jardin !
Les différentes préparations possibles
Je ne rentre pas dans les détails de réalisations et/ou de mode de préparation, ce sera le sujet d’autres articles. Vous pourrez largement trouver dans les livres et sur le web les infos nécessaires. L’idée ici est de simplement vous rappeler les différentes formes possibles pour conserver vos plantes médicinales jusqu’à leur utilisation.
Pour les différentes préparations évoquées ci-après, choisissez toujours une huile, un vinaigre ou alcool Bio.
Séchage simple
C’est la 1ere chose à laquelle on pense. L’utilisation en tisane reste la plus simple.
En caissette adéquate, sur un torchon ou en bouquet peu épais, faîtes sécher vos plantes à l’ombre et dans un endroit bien aéré. Retournez-les de temps en temps.
Si le temps est sec cela peut aller très vite. Vos plantes seront parfaites une fois que vous les sentirez « crisser » sous vos doigts. Elles ne doivent cependant pas s’effriter. Conservez-les ensuite dans un sachet kraft ou poche papier et dans un placard de préférence. et attention aux mites alimentaires, elles adorent les plantes médicinales !
La durée de conservation optimale est d’environ 1 an. ensuite vos plantes perdront peut à peut parfum et saveur.
Macération huileuse
Facile à mettre en œuvre, réalisable avec des plantes juste cueillies et conservable sur plusieurs années. A froid ou solarisée là encore vous avez le choix. Ce mode de préparation est intéressant pour préparer ensuite au cours de l’automne onguent et baume avec des plantes récoltées en pleine saison, mais aussi pour en profiter sous forme de massage.
Vous pouvez utiliser l’huile de votre choix, sachez cependant que les huiles polyinsaturées seront plus fragiles dans le temps. On utilise traditionnellement de l’huile de tournesol, l’huile d’olive ou l’huile de sésame. Mais selon la finalité bien d’autres huiles sont disponibles ! Pour une huile plus fragile, vous pourrez ajouter au moment du stockage quelques gouttes d’huile essentielle de lavande ou de romarin par exemple.
Alcoolature de plante fraiche
Ce mode de préparation-conservation nécessite d’être un peu équipé et de respecter quelques règles d’hygiène simple. Ensuite, si vous avez la quantité d’alcool de fruits nécessaire et suffisamment titré en degré (45° minimum et dans l’idéal 90), tout est possible.
Il vous suffira de laisser la macération se faire pendant 21 jours, et ensuite de filtrer puis de conserver dans une bouteille ou flacon l’alcoolature obtenue.
Sirops
Eh oui, nous n’y pensons pas toujours mais un sirop maison est assez facile à réaliser. Utiles lors des épisodes d’infections hivernales, de toux, etc… le moment de préparation sera aussi l’occasion d’enivrer vos sens. Une plante fraiche, du sucre et de l’eau et c’est tout. Sachez par contre que leur durée de conservation est limitée : 6 mois pour un sirop non ouvert et dans les 15 jours une fois la bouteille ouverte et stockée au réfrigérateur.
Vinaigres médicinaux
Nous sommes peut habituer en France à ce mode d’utilisation. Il est pourtant facile à réaliser, le coût est faible et la conservation est assez longue. Ils sont confectionnés principalement avec des plantes aromatiques comme le thym, la sarriette, l’origan, etc…
Miels aromatiques
D’une simplicité bluffante : du miel plutôt liquide de qualité et des fleurs le plus souvent. 1 bonne poignée de plantes par kilo de miel, mais rien ne vous empêche de faire 1 poignée par 500 gr. Ils seront très utiles eux-aussi lors de la saison des rhumes, toux et autres joyeusetés hivernales.
Mais vous pourrez également préparer Vins médicinaux (souvent traditionnels selon les régions), liqueurs apéritives (le tout à consommer avec modération !) et lotions toniques pour ne citer que ceux-là.
A vous de jouer & bel été !