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Histoire de colère

Dans l’article sur la saison du Printemps, je vous avais indiqué que cette saison était reliée à la colère (selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, MTC).

Depuis quelques temps, trottait dans ma tête l’idée de développer ce point et il a fallu qu’à plusieurs reprises je tombe (par hasard bien sûr !) sur ce mot ou sur des articles en lien, pour me décider à m’y atteler !

L’idée est surtout de vous donner quelques pistes afin de comprendre ce que cache une colère, comment la dépasser ou encore ce qu’elle peut nous permettre de découvrir de nous-même.

 

Il est évident que si vous êtes du genre à vous mettre en colère pour un oui ou pour un non, un accompagnement avec un thérapeute, type psychologue, vous sera nécessaire pour mettre un terme à cet engrenage.
Quand la colère devient un « mode de fonctionnement », c’est une pathologie qui nécessite un accompagnement spécialisé.

 

 

La colère ? Qu’est-ce qu’on entend par là

Tout d’abord, regardons la définition du petit Larousse. Il y est indiqué qu’il s’agit d’un :

État affectif violent et passager, résultant du sentiment d’une agression, d’un désagrément, traduisant un vif mécontentement et accompagné de réactions brutales : Se mettre en colère.

D’autre part, cette émotion de colère englobe souvent différentes notions comme : l’irritation, la frustration, le ressentiment, le refoulement émotionnel, la fureur, la rage, l’agressivité, l’emportement, l’impatience, l’exaspération, l’animosité, la rancune ou encore l’indignation, l’amertume …

Bref, vous comprenez que nous pouvons éprouver cette émotion bien plus souvent que nous ne le pensons. 

La 1ere des choses à faire peut être est déjà de prendre conscience, de vérifier si nous sommes des personnes plutôt colériques ou non. 

Lise Bourbeau propose le petit exercice suivant, il s’agit de s’interroger sur des faits simples comme :

  • Comment réagissons-nous quand une promesse qui nous est faîte n’est pas tenue ?
  • Quelle est notre réaction quand un prêt (d’objet, d’argent) ne nous est pas rendu ?
  • Que faisons-nous lorsqu’une personne cherche à nous rabaisser devant d’autres ?
  • Quelle est notre réaction quand notre conjoint oublie notre anniversaire ? …

Toutes ces situations impliquent une autre personne que nous. Mais vis à vis de nous-même, comment réagissons-nous quand :

  • Nous oublions une chose très importante ?
  • Nous disons oui alors que nous voudrions dire non ?
  • Nous abusons du chocolat alors que nous savons que cela nous pose des problèmes de digestion ?
  • Nous laissons quelqu’un abuser ou profiter de nous dans certaines situations ?

 

….Alors, qu’avez-vous répondu ? 

La majorité d’entre nous vivent de la colère, ou un sentiment qui lui est lié, dans ces différentes situations. Et ce, pas toujours de façon consciente.

Jetons un œil à ce qui se passe quand nous sentons la « moutarde nous monter au nez »  !

 

Que se passe t’il quand nous nous mettons en colère

Quand la colère prend le dessus, nous ne sommes plus vraiment nous-même.
Le Corps à travers différente sensations physiques rejoint l’Esprit (qui lui révèle un côté plus mental ou psychologique) pour nous faire prendre conscience de ce qui est entrain de se jouer.

Du côté de l’Esprit, la colère peut arriver quand nous nous laissons envahir par une partie de nous qui souffre, selon L. Bourbeau.
Dans son livre « Agir sur les émotions », Stéphanie Hahusseau considère aussi la colère comme un signal d’alarme qui « nous avertit que l’on envahit notre territoire, qu’on nous frustre, qu’on abuse de nous, qu’on nous agresse. ». Autant de situations permettant de découvrir ce qui est piétiné et reste si important pour nous.

Du côté du Corps, selon la MTC, toute émotion est l’expression de notre Qi.
L’émotion de colère fait monter le Qi et endommage de différentes façons le méridien du Foie selon le Nei Jing (ancien traité de Médecine Chinoise).

colère rougeQuand nous exprimons vers l’extérieur et de façon violente notre colère, notre Qi augmente et l’on parle de montée du Qi du Foie. C’est une augmentation aiguë du Yang.
En lien avec la chaleur, c’est pour cette raison que certains d’entre nous se retrouvent avec une sensation de tête qui va exploser, un visage qui devient tout rouge ou encore se mettent à transpirer.

Au contraire, une colère refoulée représente une stagnation du Qi du Foie. Ce sont donc plutôt des symptômes internes qui feront leur apparition comme des ballonnements, une boule à l’estomac ou dans la gorge, des soupirs fréquent et dans certains cas sur du long terme un terrain dépressif.

Certains peuvent aussi devenir irritable, irascible dans leurs relations et sur des sujets qui sont sans lien avec leur colère refoulée initialement.

Nous voyons donc que bloquer, ne pas exprimer ou mal exprimer (en hurlant sur quelqu’un d’autre par exemple) ce que nous ressentons pose problème.
A court terme nous ne voyons rien, sur moyen et long terme différentes pathologie, apparemment sans lien, peuvent apparaître.

Chacune de nos émotions y compris la colère contient donc une information caractéristique. Apprendre à les découvrir, les reconnaître peut nous permettre de retrouver un équilibre.

 

Alors qu’est-ce que cette colère nous fait savoir ?

La colère, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt !
Ou plutôt le paravent que nous utilisons pour masquer différents points que nous jugeons peu acceptables.

Cependant, toute colère contient en elle une information importante pour nous. Elle nous informe que « quelque chose » vient réveiller :

  • une peur, bien masquée, ressentie pour nous-mêmes comme évoquée plus haut,
  • une blessure émotionnelle,
  • ou bien un besoin profond auquel nous n’accordons aucun crédit car nous le jugeons irréaliste ou irréalisable (voire les 2 !).
    • Nous parlons ici de réel besoin profond non pas de simple envie ou caprice.

Et si l’on va un peu plus loin, si ce « quelque chose » vient réveiller telle ou telle chose (peur/blessure/besoin non comblé) en moi, c’est qu’il est temps d’y faire face 😉
Pour aller plus loin, consulter les 5 blessures de Lise Bourbeau.

Cependant, bien souvent nous pensons que ressentir une peur sans lien avec un danger réel pour notre vie ce n’est pas acceptable, être encore lié à des blessures d’enfance ….à notre âge (sic) ce n’est pas bien non plus, et chercher à combler nos besoins c’est être un pur égoïste !
Ainsi, bien planqué derrière notre « paravent » nous nous retrouvons à piquer une crise quand une personne ou un événement extérieur vient nous rappeler que cet aspect là, nous l’avons pour ainsi dire laissé tomber.

Rentrer en « contact » avec cette colère, c’est se donner la possibilité de faire des choix plus conscient sur nos peurs enfouies (issues parfois de l’enfance mais pas seulement) et comment nous pouvons aujourd’hui adulte les dépasser.
C’est aussi se donner la possibilité de redonner du sens à nos vies et entrer en lien avec ce besoin caché derrière, bien enfoui, auquel nous n’avons donné aucune satisfaction jusqu’à présent (répondre à nos besoins profonds) ou encore déposer enfin des fardeaux devenus inutiles.

Quand nous nous mettons en colère contre quelqu’un, c’est un moyen détourné de masquer la colère que nous ressentons vis à vis de nous-mêmes.
Eh oui, toute colère vécue/ressentie est avant tout une colère vis à vis de nous-même. Pfiiiou…
L’autre représente le moyen de prendre conscience de ce que nous pouvons avoir à régler ou ce à quoi nous refusons de laisser une place dans notre vie.

Aujourd’hui, c’est avant tout le jugement porté sur la colère ou sur la façon dont nous l’exprimons qui empêche son expression.
En effet, en Occident, nous avons du mal à exprimer cette colère (autrement qu’en nous mettant à crier quand nous ne pouvons plus nous contenir !). Cette émotion est aujourd’hui jugée inacceptable, il vaut donc mieux se taire.

Selon Xialan Zhao une différence est également faîte en fonction de notre sexe : il est plus acceptable pour des femmes d’exprimer des émotions vues comme faibles telle que la tristesse, la peur, la déception alors que les hommes se servent de la colère pour cacher ces mêmes émotions.

Alors  retrouvons le chemin de l’équilibre et apprenons à mieux exprimer ce que nous ressentons. C’est un 1er pas ambitieux, mais qui ne demande pas de bottes de 7 lieux pour autant.

Et exprimer sainement nos émotions, c’est apprendre à combler nos besoins sans blesser les autres, et pouvoir continuer à nous regarder dans la glace.

 

Comment je fais avec et je m’en sers ?

Travailler à une meilleur santé émotionnelle, c’est rester en contact avec nos émotions quelles qu’elles soient.
Trouver un moyen de les exprimer de façon plus constructive, autrement dit éviter de jouer la cocotte minute et d’exploser parce que nous n’en pouvons plus, devrait être une base de fonctionnement. Il ne s’agit pas d’être « parfait », personne ne l’est, mais de revenir sur des modes de fonctionnements intégrés, par l’éducation et/ou la société, et qui ne nous servent pas ou plus.

Nous pouvons bien évidemment agir en amont ! Dès que nous sentons l’énervement nous envahir et avant que les paroles blessantes ne fusent, faisons retomber toute pression. Ballade, exercice physique ou encore musique apaisante, là c’est fonction du moment et de l’envie de chacun.

Pour les enfants aussi, il s’agit d’agir avant que tout le monde n’explose ! Dans le N° 15 de Yoga Journal, Sophie Flak propose une séance courte, facile et ludique à faire à 2 : 
3 postures pour dompter sa colère ! (pour les enfants jusqu’à 5-6 ans).
Elle permettra également à la maman ou au papa de ne pas lui aussi exploser !

 

Le ton est monté plus vite que prévu, trop tard pour agir en amont. 1er pas : évacuer !
Une colère pouvant être aiguë, dans ce cas il s’agit là encore de faire redescendre la pression avant de devenir cet « autre » furieux et vociférant ! Bref méconnaissable.
Sortir prendre l’air si possible avant de nous en prendre aux autres, prendre de grandes inspirations et marcher quelques instants peut permettre de faire retomber la pression ressentie.

Marie-Pierre Dillenseger dans son livre La voie du Feng Shui recommande d’en profiter pour se débarrasser de la vieille vaisselle que nous n’aimons plus ! Prenez une pile d’assiettes, tasses ou tout autre objet que vous détestez et fracassez-les au sol, les unes après les autres. Recommencer jusqu’à ce que tout ce que vous reteniez en vous soit évacué.

A cours de vaisselle ? Allez chercher de la porcelaine blanche peu chère et reprenez ! Votre vaisselle est trop précieuse ? Déchirez journaux, vieux coussins, ou encore vieux vêtements usés…bref évacuez ! C’est un autre moyen, plus bruyant ou démonstratif, de faire retomber cette colère. Là, elle est extériorisée.
C’est simple, donnez-vous/donnons-nous le droit d’être de simples humains et de vivre cette colère. Par contre, reconnaissons bien que cette colère est avant tout dirigée vers nous, et nous seuls.

 

2eme pas : la phase de recherche

Une fois la « crise » passée revenir au corps et s’installer dans un endroit où l’on ne sera pas déranger. Si cela nous arrive sur un lieu de travail ou dans un endroit où nous ne pouvons nous isoler, gardons ce moment pour plus tard.  
Prendre 2 ou 3 grandes respirations et commencer par observer ce qui se passe en nous, (ou revenir au moment où nous avons ressenti cette colère) dans notre tête, notre corps, sans chercher à le réprimer ou rejeter quoi que ce soit.

Puis prêter attention à ce qui se passe dans notre corps plus précisément :

  • Où est-ce que je ressens des tensions ? des contractions ? des palpitations ? Scanner son corps mentalement peut aider à ressentir nous retenons cette émotion. 
  • Quelle est la raison de ce que je ressens ? qu’est-ce que cela vient réveiller chez moi, en moi ?
    • Si nous avons du mal à nous interroger directement, utiliser la technique du miroir de L. Bourbeau (c’est à dire que nous utilisons l’autre contre qui nous étions en colère comme un miroir pour nous regarder) : qu’est-ce que je reproche à l’autre d’Etre ? ou je le juge ou je l’accuse d’Etre quoi ? Puis vérifier si nous nous autorisons à être comme cela ou si au contraire cela réveille une peur particulière en nous.
  • Nous l’avons évoqué, beaucoup de nos colères viennent d’une peur profonde, se demander de quoi nous avons peur dans ce cas précis ?
  • Ou encore de quoi nous avons/aurions besoin dans cette situation afin de prendre conscience de quel(s) besoin(s) reste(nt) insatisfait(s).

Nous pouvons également prendre conscience des moments où nous nions, refoulons une colère.
Apprendre à reconnaître le déclencheur de nos colères récurrentes.

Utilisée pour les enfants, la fiche « Comprendre et apprivoiser sa colère » permet de comprendre la nature de sa colère et d’utiliser cette énergie pour servir nos propres besoins révélés.
Destinée aux enfants, franchement elle est tout à fait utilisable par un adulte !! et amènera un peu de légèreté et d’humour quand nous devrons dessiner notre tête en colère 😉 !

Pour les 8-9 ans ou ados, il existe aussi la fiche « apprivoiser et utiliser l’énergie de la colère » qui là amène à :

  • réfléchir à ce qui nous met le plus en colère
  • trouver des stratégies pour éviter que notre colère ne dégénère en violence à l’aide d’une roue des choix (il est possible de remplir les deux parties laissées vides avec nos propres idées)
  • adopter des techniques pour revenir au calme
  • mettre en oeuvre des méthodes de résolution de conflits gagnant/ gagnant.

Ces quelques questions-dessins-fiches nous permettent de reprendre contact avec certaines choses (émotions bien sûr) enfouies et de faire de belles prises de conscience !
Apprendre à utiliser et exprimer cette colère, c’est aussi ne plus en rester prisonnier. 

Une fois que nous avons pris conscience de certains éléments en lien avec cette colère et si nous nous en sentons capable, nous pouvons aussi partager ce que nous ressentons dans une situation donnée à nos amis, un membre de la famille ou encore un praticien santé.
Attention !!! Il ne s’agit pas de vider son sac sur l’autre en mode « Dumping »* juste pour se sentir bien mieux, non !
Il s’agit de partager un situation désagréable que nous vivons dans le but d’y trouver une solution ou un changement. C’est un peu réfléchir à 2 au problème rencontré ou la situation vécue.

D’ailleurs, certains préfèrent passer directement à cette « phase ». Partager avec une personne de confiance ce qui a été ressenti et vécut leur permet de prendre conscience, grâce à l’échange, de la peur ou du besoin refoulé.
Pas de façon de faire plus juste qu’une autre, nous sommes tous différents, donc l’idée est surtout de prendre le temps pour soi et de comprendre ce que cette colère vient mettre à jour.

C’est ainsi prendre notre responsabilité vis à vis de ce que nous vivons.
Souvent, comme nous n’avons pas de modèle de résolution d’un conflit, nous recherchons chez les autres les défauts et nous justifions ainsi d’un comportement négatif.

 

3eme pas : viser le long terme !
Autre moyen, à faire de façon plus continue, tenir un journal pour aider à exprimer ces émotions. Cela peut paraître bien désuet, mais c’est pourtant un moyen simple et à la portée de tous qui peut permettre de nous décharger de ce ressenti impactant sur le long terme.

Il nous aide à évacuer ce que nous avons tendance à taire, ne pas exprimer. Et exprimer ses émotions, sa colère, c’est créer l’espace nécessaire pour nous séparer de nos émotions négatives.

Autre technique pour évacuer en lien avec l’écriture, et trouvée sur le site SOS Stress. Cela consiste à rédiger 2 lettres : une que vous adressez à la personne vis à vis de qui vous avez ressenti de la colère, et l’autre que vous vous adressez (bien lire les consignes indiquées).
Le but est de ne jamais, jamais relire ces lettres, ni de les envoyer !….

Petit à petit nous avons un nouveau regard sur les émotions ressenties et surtout nous nous déchargeons de nos fardeaux (émotionnels).

C’est un pas de plus vers l’équilibre.

Un ami me faisait remarquer le côté très féminin de cette façon de faire. Certes. Donc libre à vous d’imaginer un moyen d’évacuer régulièrement ces émotions de colère ou autres qui vous corresponde à 100%. Les arts comme la peinture, la sculpture, le sport, un mélange de plusieurs actions, testez et surtout trouvez ce qui vous convient !

Mais n’oubliez pas d’aller chercher ce que cette colère est venue chatouiller.

 

La colère et l’énergie de ma maison

Car oui, dans certains lieux (mais pas dans tous nous sommes bien OK ?!) les influx en place peuvent nous pousser à nous quereller, nous énerver ou attiser en quelque sorte certains conflits.
N’y voyez pas la raison de tous vos maux, la maison ne peut être seule responsable.
Et ce serait mine de rien une façon de reporter votre responsabilité vers l’extérieur. Votre Lieu de vie vient plutôt potentialiser ce qui était présent, latent, mais non visible.

De plus, plusieurs configurations totalement différentes peuvent nous amener à sur-réagir. Cependant la configuration en place dans un Lieu de vie ou de travail d’ailleurs ne va pas se révéler de la même manière en fonction des habitants ou salariés présents.
Ensuite, nos propres énergies vont influencer la donne et feront que nous réagirons avec + ou – de colère, et à + ou – long terme.
D’autre part, l’environnement extérieur, l’utilisation et la fonction de la pièce va également jouer un rôle et venir augmenter ou diminuer cette « influence » en place.

Les « colères » liées à un Lieu peuvent prendre plusieurs formes évoquées plus haut dans l’article. Que ce soit de simple prises de tête car le mental est sur-sollicité, des paroles agressives ou encore un forme de conflit entre 2 personnes au sein de la famille ou d’une équipe. Bref le panel est assez large.

Ces influx viennent toujours révéler une situation latente. Connaître ce qui est en place et faire un état des lieux permet non seulement une belle prise de conscience mais amène également quand nous sommes prêts un changement de posture afin de dépasser cette situation.

Encore une belle occasion de grandir !

 

Bref, vous l’aurez compris toute colère peut devenir utile à partir du moment où nous prenons la peine, et le temps, de voir ce qui se cache derrière !
Pas de réponse toute faîte possible, ce sont notre histoire, éducation, notre propre façon d’Etre, voire nos Lieux de vie dans certains cas, qui viennent colorer ce que nous devons dépasser.

Vous vous attendiez à une telle histoire avec une simple colère ?

 

Sources :
Lise Bourbeau « comment bien vivre sa colère »
Zhao Xialan : Guérir le corps et l’âme
Marie-Pierre Dillenseger : la voie du Feng Shui
*terme emprunté à Lise Bourbeau

 

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